Le coin du débutant
Comment vider les coquilles ?
L'opération qui consiste à extraire l'animal de sa coquilles* représente souvent une rude épreuve pour
le collectionneur. Une infinité de solutions sont possibles, car il y a presque autant de façons de
procéder que de cas rencontrés. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des différentes
méthodes réalisables et à quel type de coquillages elles peuvent s'appliquer.
1) L'alcool à 90°
L'alcool s'emploie de la même manière que le formol. Son action est beaucoup plus lente, et il faut donc prolonger l'immersion jusqu'à cinq jours.
Les meilleurs résultats sont obtenus avec les petits coquillages brillants comme les porcelaines, olives, marginelles, volutes, harpes, ovules, etc.
A défaut de formol, on peut traiter tous les autres coquillages de dimension inférieure à 70mm.
Avantages :
Inconvénient :
Où trouver de l'alcool ?
En pharmacie et en droguerie.
2) La cuisson
Pour les grosses pièces, la cuisson est une des solutions possibles. Elle consiste à mettre les coquillages dans de l'eau froide que l'on porte progressivement à ébullition. Laisser bouillir une ou deux minutes, puis laisser refroidir un peu. On pourra, à l'aide d'une fourchette ou d'un petit crochet, extraire l'animal. En enlevant l'animal, il faut procéder à un mouvement de rotation dans le prolongement de la spire, pour éviter de casser l'extrémité du corps du mollusque. Cette opération doit être faite quand l'ensemble est encore chaud. Ensuite, rincer la coquille à l'eau douce,
récupérer l'opercule* que l'on conservera soigneusement. D'une manière générale, tous les gros coquillages sont à traiter par la cuisson (strombes, murex, gros cônes).
Avantages :
Inconvénients :
3) La réfrigération
Cette méthode consiste à placer les coquilles dans le freezer d'un réfrigérateur pendant deux ou trois jours, à l'intérieur d'un récipient en plastique. Les faire dégeler ensuite progressivement à l'eau tiède, et retirer l'animal à l'aide d'une fourchette. Rincer, puis faire sécher la coquille. Tous les coquillages peuvent subir ce traitement sans dommage, mais pour les petites espèces, il est préférable d'utiliser l'alcool ou le formol.
Avantages :
Inconvénient :
4) Traitement biologique par décomposition
Il consiste à laisser tout simplement pourrir les coquillages qui sont ensuite rincés à grande eau. Ce procédé est le plus simple, mais il présente de nombreux inconvénients :
On peut cependant limiter ces inconvénients en procédant de la manière suivante :
Mettre les coquilles dans du sable ou des gravillons fluides et aérés, le canal siphonal en bas,
et disposées en quinconce pour que l'acidité du liquide de décomposition n'attaque pas le brillant
des coquilles situées en-dessous. Laver ensuite à grande eau.
5) Traitement particulier des bivalves
Généralement, un bivalve* mort est entrouvert ; il suffit alors de glisser un couteau très fin entre les deux valves, et de couper les deux muscles adducteurs qui relient les valves et servent à les fermer. Les coquilles, simplement reliées, dès lors, par le ligament encore souple, s'ouvriront facilement. En grattant le fond des valves pour ôter les restes des muscles adducteurs, prendre soin de ne pas rayer la nacre. Penser ensuite à fixer les valves suivant un angle d'ouverture choisi, car, en séchant, le ligament*, durci, ne permettra plus aucune modification de l'entrebâillement.